Inclusion
L'inclusion est à la fois un objectif social, qui rejoint l'objectif de citoyenneté, et une forme d'organisation scolaire. Dans ce dernier sens le mot inclusion recouvre de nombreuses réalités : tout le monde « fait de l'inclusion », mais on ne sait plus ce que cela veut dire.
▪ L'organisation
Dans le cadre d'une éducation bilingue, et donc d'une scolarité en LS, l'inclusion ne peut être que collective et doit concerner un nombre significatif de jeunes sourds: ces élèves sourds sont donc régulièrement inscrits dans un établissement ordinaire dont ils partagent la vie scolaire. Pour toutes les activités d'enseignement, ils sont regroupés par niveaux, en classe d'élèves sourds où la langue de communication est la langue des signes. Ce n'est que s'il y a regroupement de locuteurs en LS qu'il y a réellement une langue vivante.
Cette disposition n'empêche pas d'organiser quand c'est possible, y compris dans l'enseignement (artistique, sportif, ...), des activités communes sourds - entendants. C'est particulièrement important dans les petites classes (maternelle), où la construction de l'identité se fait aussi par la rencontre de la différence.
Par rapport à ce cadre idéal, dans la réalité actuelle différentes contraintes imposent souvent des compromis.
▪ L'objectif social
Inclusion ne veut pas dire assimilation, fusion, disparition des différences et des particularités. Il serait donc plus exact et plus positif de parler d'un objectif de participation. Pour que l’inclusion soit effective, la personne doit être reconnue et elle doit avoir toute sa place.
Cela suppose une information (dans l'école d'accueil, dans l'entreprise, dans la cité ) sur la LS et sur la surdité, ainsi que des moyens pour permettre cette intégration (interprètes, responsabilités, ...).
Inversement les jeunes sourds doivent se sentir membres de la communauté dans laquelle ils s’insèrent et avoir le désir de s'y insérer.